« Une formidable source d’énergie »

A l’origine, le stress est une énergie ponctuelle de survie. Celle qui nous permettait de fuir ou de nous battre quand nous étions face à un danger.

Aujourd’hui, même si nous ne sommes plus les proies d’animaux sauvages, notre cerveau identifie certaines situations comme des dangers potentiels. Et la fonction « survie » se met en route.

Avec l’évolution de nos cerveaux et de la société, cette fonction vitale s’est dénaturée, s’est installée durablement et nous pose souvent problème au quotidien.

Pour notre cerveau, ce que l’on imagine être un danger ou bien ce qui symbolise un danger en est bien un.

Il y a deux réponses possibles à un danger. Fuir ou se battre de façon énergique. Donc toute représentation d’un danger réactive une de ces deux fonctions.

Quand nous sommes bloqués dans une situation identifiée comme dangereuse pour notre intégrité physique ou psychique, nous basculons dans un de ces modes. Il arrive aussi que nous passions durablement de l’un à l’autre de façon cyclique.

Le stress moderne est devenu chronique et a perdu sa fonction première de survie. Il n’est plus une réponse adaptée aux agressions de l’environnement, mais une agression du système envers lui-même.

Nous pouvons néanmoins récupérer l’énergie mobilisée par le stress pour en faire quelque chose d’autre. Pour cela, un vrai travail intérieur est nécessaire : identifier les sources de stress, prendre du recul sur les situations, instaurer des changements si nécessaire.

C’est un peu comme si on assistait à la crue d’une rivière. Soit on regarde l’eau noyer tout ce qui se trouve autour, soit on crée une dérivation pour apporter l’eau là où il y en a besoin.

L’eau est toujours la même, c’est la façon dont on réagit qui va déterminer son apport massif va être bénéfique ou non.

Alors, il n’y a plus qu’à se retrousser les manches !